Les valvulopathies

Les valvules cardiaques dirigent à sens unique la circulation du sang au travers des différentes cavités cardiaques. Le terme de valvulopathie désigne ainsi les maladies des valves cardiaques.

Leur fonction est entravée, soit dans le sens d’une obstruction (gêne à l’avancement du sang dans les cavités) soit dans le sens d’une insuffisance (passage anormal de sang entre deux cavités du cœur).

Troubles de fonctionnement des valvules

Chaque dysfonctionnement valvulaire exige du cœur un effort supplémentaire pour maintenir le débit cardiaque nécessaire à la vie. Cela entraîne à la longue un relâchement et finalement une défaillance cardiaque.

C’est la moitié gauche du cœur qui est le plus souvent touchée, c’est-à-dire la valvule mitrale (entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche) et aortique (entre le ventricule gauche et l’aorte).

  • Sténose/Rétrécissement : L’ouverture de la valvule est trop étroite pour laisser passer assez de sang. Le muscle cardiaque doit fournir plus d’effort pour pallier cet obstacle s’opposant au flux du sang, il devient difficile de maintenir le débit cardiaque pour la vie courante, les efforts deviennent de plus en plus difficile.
  • Insuffisance : Les valvules sont fuyantes et n’assurent plus pleur fonction d’étanchéité entre 2 cavités. Le sens unique de la circulation est perturbé. Le sang reflue partiellement, le cœur est fortement sollicité lors des efforts ce qui occasionne un essoufflement (dyspnée).

Parfois, les 2 maladies coexistent, la valvule s’ouvre mal (rétrécissement) et se ferme mal (fuite).

Causes

Les valvulopathies ont des causes multiples. Les valvulopathies acquises au cours de la vie affectent principalement la partie gauche du cœur, c`est-à-dire la valve aortique et la valve mitrale. Les valvulopathies de l’enfant sont des maladies différentes et ne correspondent pas à ce qui est expliqué ici.

Cause principales des valvulopathies :

  • L’âge (qui n’est pas une maladie) : Une valve cardiaque est utilisée 80 fois par minute, en permanence, soit 42 millions de fois chaque année. Elle finit donc par s’user, naturellement.
  • Infection des valves cardiaques (endocardite) : provoquées par un passage de microbe dans le sang, les bactéries viennent se fixer sur les valves et les détruisent. Cela se révèle le plus souvent par une fièvre.
  • Infarctus du myocarde : peut entraîner la nécrose d’une partie du myocarde, l’incontinence des valves ou la limitation de leur fonction.

Symptômes

La plupart des individus commencent uniquement à ressentir des symptômes après que la valvulopathie ait réduit considérablement leur débit sanguin. Voici une liste non exhaustive des symptômes qui peuvent apparaître :

  • Inconfort, pression ou serrement thoracique (angine de poitrine) : sur le devant du corps, entre le cou et la partie supérieure de l’abdomen ;
  • Palpitations : battements cardiaques irréguliers ou rapides causés par une défaillance du système électrique du cœur ;
  • Essoufflement : la valvulopathie réduit la quantité d’oxygène disponible pour répondre aux besoins de l’organisme, ce qui cause de l’essoufflement ;
  • Œdèmes : lorsque les troubles valvulaires provoquent un reflux du sang dans d’autres parties du corps, causant par le fait même une accumulation de liquides ainsi que l’enflure de l’abdomen, des pieds et des chevilles.

Diagnostic

De nombreux examens sont nécessaires au diagnostic et à l’évaluation d’une valvulopathie :

  • L’électrocardiogramme (ECG)
  • L’échographie cardiaque
  • L’angiographie coronaire
  • La radiographie thoracique
  • L’épreuve d’effort ;
  • Parfois le scanner

Le premier d’entre eux reste avant toute chose la consultation d’un médecin cardiologue !

Auteur : Dr Cyril Besnard, Cardiologue interventionnel, pour le GCS Lyon Nord Ouest.